Dans un mail du 17 juin, Daniel Harari a invité les salariés à poser 4 semaines de congés sur le 3ème trimestre, autant que possible en juillet et août. Très vite, cette demande a provoqué des tensions entre managers et salariés. Malgré nos interventions auprès des salariés, des managers et de la Direction, la situation demeure compliquée pour certains d’entre vous. Voici quelques informations pour comprendre la demande et vous permettre d’y répondre au mieux.
En premier lieu, la demande n’est en rien une obligation. La seule obligation est de prendre 4 semaines d’ici fin novembre, conformément à l’accord d’entreprise signé en 2017 par la Cfdt. En second lieu, seul votre manager est en capacité d’accepter vos congés. Aussi, on comprend bien que le rapport entre vous et votre manager peut devenir compliqué si vous ne pouvez pas répondre favorablement à la demande et si le manager reste ferme sur la demande. Pour sortir de cette ornière, chacun doit s’appliquer à bien comprendre le point de vue de l’autre.
Celui de la Direction
Dans son mail, Daniel Harari justifie sa demande par un niveau d’activité faible pour certains, et le besoin d’être complètement au rendez-vous pour une éventuelle reprise à l’automne. Contacté par la Cfdt, il nous a aussi expliqué l’accord moral qui était le sien dans cette crise sanitaire et économique : « les collaborateurs défendent l’entreprise, je défends leur emploi ».
Celui du Manager
De par sa position, le manager est amené à relayer la demande de la Direction. La chaîne managériale a pu transformer la demande en injonction. Le manager qui se trouve au contact du salarié peut se trouver dans une situation compliquée, à prendre en compte dans votre demande de congés.
Celui du salarié
Des salariés, notamment à la R&D, ne sont pas en sous activité, mais plutôt en suractivité pour répondre aux échéances prochaines de la roadmap. Certains salariés ont besoin de leurs congés au-delà de septembre, par exemple pour gérer les vacances scolaires d’automne de leurs enfants, ou parce qu’ils ont pris des engagements (voyage CSE au Canada en octobre, etc.). D’autres peuvent manquer de visibilité sur la date de leurs congés (par exemple, naissance prévisible à court terme).
Si vous faites partie des salariés n’ayant pas encore posé vos congés :
- Donnez de la visibilité à vos managers en posant vos congés, quand bien même ils débordent sur octobre ou novembre.
- Si vous n’êtes pas certain d’une date, déposez vos congés à une date approximative en faisant savoir à votre manager que vous pourriez être amené à déplacer cette date.
- Exposez, dans la mesure du possible, les contraintes qui vous amènent à ne pas pouvoir répondre complètement à la demande.
Si vous demeurez dans une impasse avec votre manager, faites appel à un médiateur en mettant en copie de votre demande de congés Céline Verlhac, Responsable des relations sociales de l’entreprise, ou un élu Cfdt de votre choix. Il serait dommage que des situations conflictuelles perdurent.
Bonnes vacances … quelle que soit leur durée.
J’apprécie votre approche telle qu’exprimée ds cet article