A l’issue d’une négociation à sens unique, nous avons pris acte du refus de la Direction d’accorder 2 jours de télétravail par semaine. En conséquence, nous avons décidé de ne pas signer la proposition de 1.5 jours.
Jusqu’au printemps, l’intention partagée par la Direction avec les représentants du personnel visait plutôt 2 à 3 jours par semaine. Lors des négociations rien n’est venu justifier cette volte-face, si ce n’est la crainte qu’un tel volume puisse potentiellement désorganiser le travail en équipe de certaines organisations. Nos premières expériences du télétravail, la capacité de mettre en œuvre des règles d’équipe, la responsabilité des travailleurs pour ajuster leur propre usage, n’ont donc pas permis de rassurer la Direction.
Cette inquiétude interroge autant sur le manque de confiance envers les équipes (alors que 70% des personnes sondées déclarent une meilleure efficacité dans le travail) que sur l’orientation stratégique de Lectra qui vise à multiplier les acquisitions. D’ores et déjà, et de plus en plus, nous sommes amenés à travailler avec nos collègues des sociétés récemment acquises, sans autre moyen que de le faire en distanciel. Peut-on, en même temps, s’imposer le distanciel et craindre le télétravail ?
Le télétravail est par ailleurs un moyen efficace, significatif et peu coûteux de réduction du bilan carbone de nos sociétés. Et comme il est plébiscité par les salariés (94% des salariés sondés aimeraient 2 jours ou plus de télétravail), cela en fait une voie facile, la seule facile, sur le chemin de la décarbonation. Aujourd’hui, l’urgence climatique est rattrapée par la crise ukrainienne avec des besoins énergétiques difficiles à combler dès cet hiver. En conséquence, il faudrait non pas ralentir, mais accélérer dans l’adoption du télétravail.
Que le télétravail puisse, ça et là, dégrader la qualité des relations de travail? Pourquoi pas. En accordant une journée par semaine, nous avons eu une année pour nous adapter à cette nouvelle donne. En accordant une seconde journée, nous demandions une année de plus pour nous ajuster. Plus tard, ce serait 3, 4 puis 5 jours par semaine qu’il faudrait expérimenter. C’est dans cette dynamique là que nous nous situons, car le télétravail s’imposera. Autant s’y préparer.
Bonjour,
Je suis très déçue de cette décision et je ne comprends pas qu’après la mise au TT forcée lors du Covid qui a démontré qu’on pouvait travailler et délivrer à distance, puis la mise en place d’1 jour depuis l’année dernière, nous en soyons encore là.
On va perdre des salariés et on ne sera plus attractif au niveau de l’embauche.
Quel dommage pour une entreprise 4.0 !
Entreprise 4.0 ou patronat 19è siècle ?
Comment ne pas y voir une preuve supplémentaire de la défiance de la direction à l’égard de ses salariés ?
Il y a la communication… et il y a les faits.
“Lénine disait que les faits sont têtus. Non. Les idées sont plus têtues que les faits.” Edgar Morin
Bonjour,
La déception est grande…
Est-ce que le fait de ne pas signer la proposition de 1.5 jours, implique de rester à 1 jours ?
Est-ce que les négociations continues ?
Bonjour,
On considère que les négociations sont closes.
Deux syndicats sont en mesure de signer cet accord.
Nous-même, la Cfdt, avons décidé de ne pas le signer.
Si le second syndicat, Sna-unsa, ne le signe pas non plus, nous resterions à 1 jour.
Dans le cas contraire, un referendum auprès des salariés serait organisé pour valider ou pas cet accord.
Personnellement entre 1,5 jour ou 1 jour j’aurais choisi 1,5 jour. Le fait de ne pas signer nous pénalise encore plus ! j’espère que le Sna-unsa aura une autre tactique.
Le SNA a signé l’accord.
Un referendum sera donc organisé en septembre.
Suivant le résultat de la consultation, le nouvel accord sera applicable au 1er octobre.