Un référendum a eu lieu concernant le nouvel accord portant sur le télétravail. Il a été rendu nécessaire car nous n’avons pas souhaité signer ce nouvel accord, considérant qu’il était insuffisant. La réponse finale à la proposition de la direction revenait donc aux salariés.
Le résultat du référendum est sans appel. Avec un très bon niveau de participation (72% des inscrits), le POUR l’a emporté à 95%.
Dans le même temps, nous avons mené une consultation sous la forme d’un sondage, afin d’éclairer l’expression des salariés, limitée au vote POUR ou CONTRE lors de ce référendum. Malheureusement, notre consultation n’a pas rencontré le même succès : 153 personnes y ont participé, équivalant à un quart de la participation au référendum.
Cependant, le spectre de consultation étant plus large que celui du référendum, nous pouvons en tirer des éclairages intéressants.
Cette première question aurait pu nous aider à mettre en évidence le caractère volontaire ou non de l’abstention, si celle-ci s’était avérée importante ou si l’audience de notre enquête avait été beaucoup plus large. Nous n’avons compté que 12 abstentions volontaires, et de toutes manières le fort taux de participation au référendum indique que la grande majorité d’entre vous a choisi de s’exprimer. Les sondés ont majoritairement choisi le POUR à 79% (86% des suffrages exprimés).
En revanche, il est intéressant de croiser ce vote avec les réponses à nos deux questions suivantes : le POUR constitue-t-il une adhésion massive à la proposition ? ou est-il nécessaire de nuancer ce résultat ?
73% des personnes sondées considèrent que le nouvel accord répond insuffisamment à leurs besoins personnels. Cette proportion est comparable parmi les votes POUR, CONTRE ou abstention au référendum (respectivement 71%, 80% et 83%).
Ce résultat, sans préjuger de la manière dont vous jugez la décision de la Cfdt de ne pas signer l’accord, nous conforte dans l’idée que la Direction n’avance pas assez vite sur le sujet du télétravail.
Cette dernière question visait à mettre en lumière l’existence éventuelle de dysfonctionnements, limitant la possibilité d’utiliser du télétravail au sein d’une équipe. Il est possible que cette question ait été mal comprise par les sondés, car finalement peu claire. Il nous semble cependant correct d’interpréter que l’accord ne vous paraît pas trop permissif par rapport aux exigences de votre service (moins de 1% expriment ce sentiment), et même à l’inverse encore insuffisant, pour la majorité d’entre vous.
Le nouvel accord entrera en vigueur le 1er octobre, offrant une souplesse accrue et indéniablement appréciée de tous. Sans aucun doute, ceci marque un état d’esprit plus enclin à la confiance vis-à-vis des salariés. En termes de volume global, l’avancée est plus timide, trop timide de notre point de vue. Ceci est notamment regrettable sur le plan écologique, le télétravail s’inscrivant parfaitement dans la logique de “sobriété énergétique” promue aux premiers rangs des priorités dans le contexte d’incertitude énergétique, et d’urgence climatique, que nous connaissons.
Votre intérêt massif pour le sujet est indéniable, et l’entreprise doit continuer à avancer sûrement dans la direction initiée.
On peut remercier le UNSA-SNA, qui a permis de lancer ce référendum.
L’opposition est réactive 😉
On peut noter tout de même une certaine cohérence de l’UNSA par rapport aux longs posts justificatifs de la CFDT dans lequel je me suis perdu perso.