L’inflation est de retour à des niveaux jamais vus depuis 40 ans.
Daniel Harari a pris l’initiative de venir compenser ses effets du premier semestre via une augmentation générale de 3% pour les salariés français. C’est une très bonne nouvelle pour les équipes de France et des autres régions du monde, touchées à différents niveaux et qui recevront des compensations en conséquence.
Cette mesure est exceptionnelle par son tempo. En France, nous avons l’habitude de discuter des salaires en début d’année. En intervenant dès le milieu de l’année, elle permet de soulager les familles qui subissent les effets de l’inflation, notamment sur l’alimentation et le carburant.
Cette mesure est aussi en continuité d’une politique salariale régulièrement calée sur la compensation des effets de l’inflation. En janvier 2022, l’augmentation générale des salaires avait compensé l’intégralité de l’inflation de 2021. Une enveloppe supplémentaire de 2% avait permis d’aller au-delà pour les métiers en tension au niveau du marché du travail. Enfin, nous nous étions mis d’accord sur une augmentation minimale de 840€ annuel, représentant jusqu’à 3.5% pour les plus petites rémunérations.
Lors de notre prochain rendez-vous en janvier 2023, nous défendrons de nouveau une hausse du pouvoir d’achat chez les plus petits salaires. Nous utiliserons pour cela une partie de l’enveloppe supplémentaire de 2% sur laquelle nous comptons. Cette politique, que nous défendons de longue date, est nécessaire.
On la voit d’ailleurs à l’œuvre à de multiples niveaux. Les minima de la convention collective des cadres de la métallurgie ont été augmentés de 3.1%. Les minima de la convention territoriale de Gironde, applicables aux non-cadres, sont en cours de signature. La hausse attendue est comprise entre 6% pour les petits coefficients et 3.5% pour les plus hauts. Le smic est régulièrement revalorisé (0.9% en janvier, 2.65% en mai, 2% en août), de même que les minima sociaux, les boucliers tarifaires…
Il est nécessaire et juste que nous continuions dans cette voie.