Mercredi, les salariés de la division industrielle ont reçu un mail de la direction des ressources humaines évoquant “une information sur l’avancée des discussions”, concernant les négociations sur les 2×8.
Avant tout, nous voudrions préciser, à l’attention de son rédacteur, que cette information ne porte pas sur l’avancée de nos discussions, étant donné que seule la proposition de la direction y figure. Il eut mieux fallu parler des “propositions de la direction”.
Quant à nos interventions, voici résumées les plus importantes.
Nous avons rappelé et salué la nouvelle proposition de Lectra, basée sur le volontariat. Cet aspect est fondamental et nous serons impliqués pour que cet aspect soit bien compris de tous, des salariés bien sûr, mais aussi de la direction. L’absence de volontariat ne doit donc pas aboutir à une mobilité contrainte d’un salarié, à de la discrimination dans l’avancement ou la reconnaissance du mérite.
Nous avons rappelé l’importance de la création d’une “passerelle” pour permettre à du personnel travaillant en 2×8, de revenir à un horaire de jour. Cette passerelle nécessite 3 choses :
- La réservation d’un minimum des postes en horaire de jour.
- Une liste d’attente sur laquelle seront enregistrées les demandes.
- Une commission paritaire pour statuer sur les demandes.
Sur les horaires, nous avons proposé une réduction de la fenêtre des horaires 2×8, sans réduction du nombre de jours de RTT.
- de 6h à 13h30 pour l’équipe du matin
- de 13h30 à 21h pour l’équipe du soir.
Nous avons exposé un mécanisme de réservation de la plage horaire de la pause “casse-croûte” pour permettre de lisser l’affluence dans la salle de pause, offrir de la visibilité au management et permettre à chacun de manger à l’heure qui lui convient.
Nous avons exprimé nos critiques sur leur proposition financière :
- La prime 2×8 est très en deçà de la proposition de 2018 : 2.5% du PMSS proposé aujourd’hui, contre 7% il y a 4 ans.
- La proposition repose notamment sur une optimisation de la prime panier. Montée jusqu’au plafond Urssaf (6.80€), elle ne correspond pas au réel besoin alimentaire du salarié. Elle offre l’avantage (d’un certain point de vue) de ne pas porter de charges salariales et patronales. D’un autre point de vue, l’absence de ces charges constitue un manque à gagner différé pour le salariés : sur le montant de sa retraite, de sa prime de départ à la retraite, le cas échéant d’une indemnité chômage et de prime de licenciement, sur le montant de l’intéressement et de la participation, et au delà sur le financement de la sécurité sociale (famille et maladie).
Nous vous donnons rendez-vous mardi 5 avril à 12h à l’endroit habituel, c’est-à-dire dans l’espace extérieur qui fait face à l’infirmerie pour échanger avec vous.
Prochaine réunion de négociation vendredi 8 avril.