L’interdiction des déplacements en France du 17 mars au 11 mai dernier amena mécaniquement les entreprises de France à choisir le télétravail pour le personnel dont la fonction le permettait. A Lectra, 80% des salariés furent concernés.
Le protocole de déconfinement, du 11 mai au 2 juin, donna la priorité au télétravail sur toute autre forme de protection sanitaire. Ainsi, les salariés de Lectra restèrent en télétravail.
A partir du 2 juin, le confinement ayant permis un désengorgement important des hôpitaux, et face au besoin de relancer la machine économique, nombres de restrictions disparurent. Le télétravail ne fut plus la règle. Les salariés de Lectra reprirent, pour la plupart, le chemin du bureau.
Sur la dynamique du confinement, le nombre de personnes en réanimation a connu un minimum début août. Depuis la courbe s’est inversée. La vitesse de doublement est aujourd’hui de 3 semaines, contre 3 jours au plus fort de la crise. Le respect des gestes barrières explique cette croissance au ralenti. Cependant, les mesures sanitaires des semaines passées ne suffisent pas à inverser la tendance, d’où leurs renforcements en fonction du niveau d’alerte du territoire.
Dans ce contexte, la résurgence de la question du télétravail est lente mais réelle. La sémantique des ministres nous le révèle. Mi-août, Elisabeth Borne déclarait que le télétravail « reste recommandé ». Mercredi, le ministre de la santé invitait à « modifier nos comportements et nos habitudes et favoriser autant que possible l’application du télétravail […] précieux en cas de forte circulation du virus ».
Lectra n’a pas encore répondu favorablement à cette invitation. Les élus de la Cfdt estiment que le télétravail devrait être ouvert sur la base du volontariat. Il permettrait de réduire encore les interactions physiques, vecteurs de la propagation du virus. Il permettrait d’alléger la pression sur site pour les personnes désireuses ou contraintes d’y venir. Il permettrait de répondre favorablement à une attente très forte d’une part des salariés qui ne comprend pas les positions actuelles de la Direction. En ce sens, il permettrait d’éviter le délitement de nos relations, objectif premier du retour sur site.
Parce qu’aucune obligation réglementaire n’invite au télétravail, la question du retour du télétravail sanitaire reste ouverte. Si la situation venait encore à se dégrader, dans quelques semaines la question pourrait se refermer, laissant à Lectra le soin d’appliquer toutes les dispositions réglementaires, rien que les dispositions réglementaires.
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