En tant que salarié cadre à Lectra, un coefficient issu de la convention nationale de la métallurgie vous est attribué. Il est visible sur votre contrat de travail et visible sur votre feuille de paie. Par ce coefficient, vous bénéficiez d’un droit à une rémunération minimale annuelle. En exemple, voici un extrait du barème pour les salariés au forfait 218 jours, ceux-ci représentant l’essentiel de la population cadre de Lectra :
100 | 37 788 |
108 | 40 811 |
114 | 43 079 |
120 | 45 346 |
125 | 47 235 |
130 | 49 125 |
135 | 51 014 |
Tous les trois ans, le salarié change automatiquement de coefficient. Après trois années au coefficient 100, il passe au coefficient 108, puis au coefficient 114 trois ans plus tard… jusqu’à atteindre le coefficient 135 après 18 années. Pour les ingénieurs sortis de l’école, leur coefficient sera inférieur à 100 (typiquement 80) et changera tous les ans (86 puis 92) pour être porté à 100 au bout de trois ans. Ces rémunérations minimales sont renégociées annuellement. La hausse sur laquelle l’UIMM et les syndicats se sont mis d’accord se monte à 0.7% pour 2021. Elle avait été de 1.3% pour 2020, de 2.1% pour 2019, etc.
Ces deux principes (changement automatique de coefficient et renégociation annuelle des minima) gouvernent la rémunération annuelle de 40% des cadres 218 jours de Lectra. Ce sont ceux dont la rémunération tutoie suffisamment les minima pour être concernés soit par la renégociation annuelle, soit par le changement de coefficient. Au cours de leur carrière passée à Lectra, leur rémunération évoluera en marches d’escalier, parfois anticipé de quelques mois par une augmentation individuelle. Cette mécanique leur assure une progression de 35% de leur pouvoir d’achat sur 18 années. Les 60% restants, ceux dont la rémunération est sensiblement supérieure aux minima, voient la leur basée sur le prix du marché du travail : salariés parisiens pour une part, métiers mieux rémunérés que les minima pour l’autre.
Salariés non cadres: Cependant, un quart des salariés de Lectra échappe à cette mécanique, bien que leur rémunération soit inférieure à celle de tous les autres : les cadres 35H, les techniciens et agents de maîtrise, les employés et les ouvriers. Ils ont des minima bien plus faibles. Leur rémunération dépend donc essentiellement du prix du marché qui reconnaît bien peu de valeur à ceux qui pourtant ne déméritent pas.Une fois en entreprise, leur rémunération dépend donc uniquement des négociations salariales qui y sont menées.
C’est pourquoi la Cfdt œuvre chaque année pour obtenir de Lectra une hausse qui concerne d’abord les plus petites rémunérations de l’entreprise. Nous avons comme objectif non pas d’y maintenir le pouvoir d’achat, mais bel et bien de l’augmenter. Évidemment, nous sommes continuellement tirés en arrière par le marché du travail pour peu qu’on essaie d’y échapper. Mais nous sommes aussi aidés par une année exceptionnelle qui montre pour la première fois que nous sommes durablement bénéficiaires. En regardant nos marges de manœuvre plutôt que les gains que nous pourrions espérer d’un gel des salaires, nous pourrions régulièrement partager un peu de ce résultat pour pouvoir faire dire à chacun : “la place est bonne”.
L’actualité sociale de Lectra décryptée par vos élus Cfdt !
Soyez avertis des futures publications, accédez à du contenu supplémentaire.
Inscrivez-vous, ou connectez-vous simplement si vous êtes déjà inscrit.
Bonjour,
Je souhaiterai que vous négocier une cotisation patronale plus forte pour la retraite. Au moins pour la classification ouvrière…voire plus si possible.
J’ai un copain Lectrasien qui est parti à la retraite, il s’était étonné de voir qu’il percevait une “parti” retraite cadre. Alors qu’il n’avait jamais été cadre mais ouvrier. Il s’est rendu compte que dans son parcours professionnel chez Dassault, il avait cotisé plus fortement sans qu’il s’en rende compte. Mis à part à la retraite !!
Franchement, le calcul d’une retraite après 40 ans chez Lectra en tant qu’ouvrier, on touche à peine plus qu’un SMIC.
A vous de jouer messieurs nos représentants.
Bon courage.
Bertrand
Merci pour votre soutient.
Au passage de la retraite, les revenus baissent de 25%. Cette baisse est plus difficile à vivre pour les petites rémunérations qui n’ont pas réussi à acquérir un logement et épargner durant leur vie active. Les NAO sont déjà en cours et nous y défendons plus de pouvoir d’achat pour les plus bas salaires de l’entreprise. Malheureusement, cette année, nous n’arrivons pas à avancer. Nous allons étudier votre idée afin de la développer pour la NAO de l’année prochaine.