Cfdt Lectra

A bout de forces

Daniel Harari nous a annoncé le retour partiel sur site à partir du 15 décembre, à raison de 3 jours par semaine, 2 jours restant en télétravail. C’est pour lui le bon équilibre entre lutte contre l’épidémie d’un côté et bon fonctionnement de l’entreprise de l’autre. Cependant, vous avez tous noté que, du point de vue gouvernemental, le télétravail resterait une obligation jusqu’à début janvier. Il est inscrit dans le protocole sanitaire que les entreprises doivent respecter. Comment dès lors interpréter la décision de Daniel Harari ?

Dans le contexte si particulier que nous vivons, nous assistons à des passes d’armes entre les pouvoirs publics et les forces économiques : libraires, restaurateurs, professionnels des sports d’hiver, etc. Chacun à sa manière lutte contre les mesures sanitaires imposées ou préconisées par le gouvernement. Le 23 septembre dernier, Plastalliance, organisation patronale de la plasturgie, a saisi le Conseil d’Etat pour demander la suspension du protocole sanitaire en entreprise. Le 20 octobre 2020, le Conseil d’Etat remettait son jugement : si le protocole n’a pas été suspendu, il a jugé que celui-ci constituait un ensemble de recommandations quant à l’obligation matérielle de sécurité de l’employeur. Le télétravail à 100% devient donc une recommandation et non plus une obligation.

Les mesures sanitaires pèsent-elles trop? En regard des mesures de restriction, et “quoi qu’il en coûte”, le gouvernement a multiplié les mesures de soutien économique et sociale. Il semble qu’elles ne suffisent plus à contenir la gronde. Les restrictions aux déplacements individuels, les obligations faites à l’employeur et au salarié, tout cela pèse. Les gens, les entreprises, attendent des assouplissements. Avec l’arrivée de Noël les commerces sont autorisés à rouvrir, les gens à s’éloigner un peu plus loin de chez eux. Certains prennent quelques libertés avec les règles et préconisations. Ils se préparent à fêter Noël en famille.

En conséquence, et après la baisse spectaculaire de la prévalence du virus au mois de novembre, les professionnels de la santé n’excluent pas un rebond de l’épidémie en décembre et janvier. D’ici l’arrivée d’un vaccin qui viendra immuniser la population, il est évident qu’il serait dans l’intérêt de tous de continuer à respecter les mesures sanitaires. Pourtant chacun agira en fonction de sa capacité à endurer le difficile respect des mesures sanitaires. 

A Lectra, Daniel Harari a jugé que nous étions allés au bout de nos forces concernant le télétravail à 100%.

L’actualité sociale de Lectra décryptée par vos élus Cfdt !

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