* plus facile que jamais
La chose est entendue. Avec une baisse des commandes de 29%, une contraction de 17% de l’EBITDA et un recul de 30% du résultat net, on peut dire que nous avons connu de meilleures années. En conséquence de cette baisse d’activité, Lectra a “logiquement” pris des mesures de réduction des coûts qui ont déjà commencé à porter leurs fruits. Dans ce contexte, tout le monde comprendra que l’on ne remplace pas systématiquement les départs, que l’évolution des salaires sera réduite au minimum, et que le volume de télétravail ne pourra pas être revu à la hausse en 2024. Tout le monde comprendra.
Tout le monde ? Non. La Cfdt, éclairée par une Direction jamais économe dans sa pédagogie, connait la robustesse de notre modèle économique et une sorte de potion magique toute lectrasienne que l’on nomme ratio de sécurité.
Aujourd’hui, le ratio de sécurité est à 90%, plus élevé que jamais. Il est donc plus facile que jamais d’augmenter les salaires et de remplacer les départs. Par ailleurs, il est illogique de poser la question du télétravail dans ce contexte de contraction d’activité. Les deux choses ne sont pas liées.
Ce qui serait logique, c’est de respecter les engagements de l’accord 2022 sur le télétravail, qui prévoit l’ouverture de négociations, et de ne pas fermer cette négociation avant même qu’elle ait commencé.
Ce qui serait logique, c’est de respecter les engagements verbaux de 2022, qui devaient porter la politique salariale à l’inflation+2% jusqu’en 2025, et de ne pas fermer, ici aussi, la négociation salariale avant qu’elle n’ait commencé.
A 90%, le ratio de sécurité devrait apporter de la sécurité aux salariés, confrontés à une inflation importante, notamment portée sur les prix de l’alimentaire et de l’énergie.
A 90%, Lectra a les moyen, plus que jamais, de respecter ses engagements.