Sna_Unsa et Cfdt ont convenu de présenter ensemble les mesures suivantes à la Négociation Annuelle Obligatoire.
Le contexte économique de l’année 2023 a conduit Lectra à annoncer deux profit warnings. Ces avertissements ne remettent pas en cause la solidité de notre modèle économique, avec un ratio de sécurité à des niveaux records. La non atteinte des objectifs est d’abord le résultat d’un contexte économique défavorable et inattendu. Les actionnaires savent que le résultat des entreprises est plus volatil qu’un placement moins risqué, et à ce titre doivent s’attendre à la possibilité de ces écarts.
Au contraire, les salariés attendent que leur salaire subvienne à leurs besoins. N’oublions pas que les salariés subissent eux aussi les conséquences de cette crise économique avec une inflation encore importante sur l’année 2023. Les niveaux de prix que nous connaissons ne reviendront pas à leurs valeurs d’avant crise, et c’est durablement que les salariés doivent modifier leur budget, notamment pour subvenir à leurs besoins sur l’énergie et l’alimentation. Aussi les objectifs financiers 2024 doivent intégrer les mesures salariales propres à stabiliser leur niveau de vie et éclairer leurs perspectives pour les années à venir.
Nos propositions entrent complètement dans les intentions de Daniel Harari pour une politique salariale égale à l’inflation pour tous, ainsi que l’équivalent de 2% de la masse salariale dédié à des augmentations individuelles. Ces demandes reflètent aussi notre vision de l’usage qui doit être fait de la moitié de l’enveloppe individuelle. 1% doit venir valoriser l’expérience pour compenser la disparition de cette valorisation au sein de la nouvelle convention. Ces mesures viennent en outre compenser la perte de droits sur lesquels nous nous étions accordés par le passé, mais mis à mal par la nouvelle convention.
- Politique salariale 2024
Nous demandons que la Direction respecte ses intentions en accordant :
- une augmentation générale à hauteur de l’inflation de 3,7% avec un talon à 110€
- une réévaluation du point d’ancienneté à hauteur de l’inflation soit 6.27€
- une enveloppe dédiée aux augmentations individuelles équivalente à 2% de la masse salariale
Ci-après se trouvent les mesures de compensation des pertes de droits liées à la nouvelle convention. Les mesures compensatoires suivantes sont conçues pour ne pas dépasser 1% de la masse salariale chaque année. Ainsi, elles sont plus que financées en accordant la moitié de l’enveloppe des augmentations individuelles à ces mécanismes.
- Déplafonnement de la durée de la prime d’ancienneté des non cadres
L’arrivée de la nouvelle convention remet en cause le changement automatique du coefficient tous les 10 ans qui prévaut à Lectra depuis 20 ans. Pour les salariés, l’incidence est notable au cours d’une carrière, autant sur le salaire minimum lié au coefficient que sur le montant de la prime d’ancienneté.
- Pour compenser cette perte de droit, nous demandons que la prime d’ancienneté ne soit plus plafonnée par une limite d’ancienneté.
- Extension de la prime d’ancienneté aux cadres
La nouvelle convention fait disparaître la valorisation de l’expérience chez les cadres. Nous demandons que la prime d’ancienneté soit étendue aux classes F et G avec le barème suivant, et sans plafond d’ancienneté.
- Jours d’ancienneté
Nous demandons que les 3 jours d’ancienneté accordés à 50 ans aux salariés non cadres soient étendus à toute la population des cadres (extension de l’accord NAO 2017).
Par ailleurs, nous avons demandé la présence de Daniel Harari à la prochaine réunion de négociation.
Nous avons été informé que nos NAO serait de l’ordre de 3,5 % en février mais ce que je désapprouve c’est que c’est 3,5 % au plus méritant cela veut dire que certains auront 0 % ce ce que je trouve qui n’est pas normal. Nous apprenons en plus que ça ne sera pas rétroactif sur le mois précédent en janvier