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2024 : quoi de neuf ?

On y est ! Cela fait de nombreux mois que nous vous en parlons sur notre blog, que nous tentons de prendre la mesure des changements qu’elle va occasionner dans les entreprises, et pour nous, salariés de Lectra : la Nouvelle Convention Collective de la Métallurgie est entrée en vigueur au 1er janvier 2024. Dans le même temps, ce sont les NAO (négociations annuelles obligatoires), avec pour sujet principal les augmentations de salaires, qui débutent.

Une nouvelle classification

Premier changement concret : chaque salarié verra apparaître sur son bulletin de salaire de janvier sa classification dans le nouveau système défini par la Convention. De A1 à E10 pour les non cadres, de F11 à I18 pour les cadres, la cotation n’est en aucun cas une transposition de votre coefficient dans l’ancienne convention (voir notre article Classification des emplois dans la nouvelle convention collective de la métallurgie). Elle est calculée à partir des fiches emplois, ici rédigées par les managers et ressources humaines.

La Direction de Lectra a fait le choix de ne pas suivre les préconisations du guide paritaire (conçu par l’UIMM et les syndicats signataires) accompagnant la Convention, en ignorant la phase de validation par le salarié, prévue préalablement à la cotation.

Vos représentants n’ont pas pu non plus accéder à ces fiches, malgré les demandes répétées en CSE.

19 salariés

Manque de visibilité, interrogations, inquiétude, frustration… Pour quelques salariés de Lectra, 19 exactement, la bascule est encore plus brutale. Cadres au forfait 218 jours jusqu’au 31 décembre dernier, la cotation de leur emploi les place au niveau E10 (ou inférieur). La nouvelle convention le permet, mais elle prévoit dans ces cas à la fois le maintien automatique du salaire, ainsi que des dispositions principales favorables aux cadres. Dans certains cas, grâce à la prime d’ancienneté réservée aux non-cadres, ce changement pourrait même se révéler favorable au salarié à court, moyen ou long terme.

Aujourd’hui, Lectra demande à ces salariés, dans un délai excessivement court, de signer un avenant afin de conserver le statut de cadre, ou le cas échéant de passer non-cadre. Le hic : dans les 2 cas, le salarié devrait abandonner son forfait 218 jours pour un 35h. Il faut savoir que les minima de salaires sont majorés de 30% pour les  forfaits jours…

Nous contestons le fait que la Direction puisse imposer aux salariés de renoncer à leur forfait jours.

Chaque situation individuelle est différente et nécessite le temps de la réflexion et de la prise de conseils. Salariés concernés, si vous ne l’avez pas encore fait, contactez-nous et nous vous accompagnerons.

NAO : coup d’envoi

La traditionnelle prise de contact entre Syndicats et Direction à eu lieu jeudi dernier (11 janvier). Les revendications n’ont pas encore été formulées, ni les positions de la Direction. Aujourd’hui, nous rappellerons seulement que l’engagement de Daniel Harari en 2022 était, dans une volonté de croissance durable du niveau des rémunérations à Lectra, de partir pour 4 ans sur une augmentation annuelle à hauteur de l’inflation (augmentation générale) + 2% (augmentations individuelles), en pourcentage de la masse salariale. Nous avons salué cet engagement.

L’inflation sur 12 mois glissants, en décembre 2023, vaut 3.7% selon l’INSEE.

Dans un contexte où l’inflation touche durement les rémunérations les plus modestes (coût de l’énergie, de l’alimentation), alors que Lectra continue sa croissance externe – rachat tout récent de Launchmetrics – et que son ratio de sécurité est plus fort que jamais, il est primordial de garder le bon cap.

2 commentaires sur « 2024 : quoi de neuf ? »

    1. Bonjour Jean,
      Pour le même salaire, il vaut mieux avoir une classification plus importante (E9 mieux que D8).
      Par contre, à partir de la classe F11, il n’y a plus de prime d’ancienneté.
      Syndicalement votre,

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