Emporté par l’actualité de ce début d’année, l’accord NAO n’a pas pour autant sombré. Avec la Direction, nous nous sommes accordés sur une augmentation générale de 1,2%, égale à l’inflation, avec un minimum de 40€.
Pour le plus petit salaire de Lectra, c’est un coup de pouce de 17€ au delà de l’inflation. Le coup de pouce de 2019 avait été de 32€, 15€ en 2017 et 16€ en 2016. Nous sommes fiers de pouvoir partager avec la Direction, non sans mal, l’idée qu’il faille revaloriser les plus basses rémunérations de l’entreprise.
En effet, Lectra, comme les entreprises de France et d’ailleurs, considère que le juste prix est celui du marché. Payer au-delà est un coût sans bénéfices. La valeur intrinsèque du travail n’est pas mesurée. La qualité des femmes et des hommes n’est pas prise en compte.
Les événements dramatiques que nous vivons nous rappellent pourtant combien le travail a de la valeur, sûrement plus que ce que le marché lui accorde. Sans travail, les entreprises de toute taille découvrent que plus rien ne tourne. Sans l’engagement de tous, quelle que soit leur rémunération, leur qualification, la machine se grippe. Et il en va de même sans consommateurs.
Il est trop tôt pour faire le pari qu’après la crise, plus rien ne sera comme avant. Cependant, les enjeux écologiques majeurs qui nous attendent pour après-demain, les déséquilibres sociaux qui traversent notre civilisation, impriment déjà les esprits de chaque travailleur-consommateur. La doxa d’aujourd’hui vise la croissance des bénéfices. Sera-t-elle encore celle de demain?